Auguste Herbin

Auguste Herbin (1882-1960)

Auguste-Herbin

Le peintre français Auguste Herbin naît le 29 avril 1882 à Quiévy, près de la frontière belge, et passe sa jeunesse au Cateau-Cambrésis, ville du nord de la France qui vit aussi grandir Matisse. Fils de tisserands, il suit assidûment les cours de dessins industriels proposés par la municipalité où il apprend le dessin technique et à main levée. Grâce à une bourse, il étudie de 1898 à 1901 à l’École des Beaux-Arts de Lille dans la classe de Pharaon de Winter.

Herbin s’installe à Paris fin 1901. Il s’intéresse d’emblée aux mouvements d’avant-garde. Dès 1905, le pinceau chargé de couleurs flamboyantes dessine directement sur la toile et pendant son séjour en Corse en 1907, Herbin développe une peinture digne du Fauvisme.

Cette même année, la rétrospective Cézanne au Salon d’automne est d’une importance majeure : les paysages peints au Cateau ou dans les environs entre 1908 et 1910 vont participer aux recherches cubistes tout en conservant une profonde originalité : Herbin cerne les formes d’un dessin beaucoup plus précis et géométrique et qui soumet la couleur au contour. Il conserve la violence et l’audace de la couleur vive. Il aplatit les formes, les géométrise et les simplifie.

Sa renommée devient internationale : il expose deux fois à Berlin en 1912 et à l’Armory Show de New-York en 1913, entre Braque et Gleizes. Il est acheté par les collectionneurs Wilhem Uhde, Chtchoukine et Morosov. Cette même année 1913, il séjourne longuement à Céret en même temps que Picasso, Max Jacob et Juan Gris. Il y peint des œuvres majeures construites dans un registre de formes géométrisées dans lesquelles le sujet et la profondeur tendent à disparaître. Il les traite avec des touches de couleurs contrastées alternativement froides et chaudes.

La guerre est une période peu productive qu’Herbin passe à l’arrière du front à peindre des camouflages d’avion.

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Influencé par le Trecento italien dès 1938, Herbin invente dans les années 1940-1950 son « alphabet plastique » , exposé dans un livre-manifeste, « L ‘art non figuratif non objectif » (1949), qui donne à sa démarche picturale une dimension fortement spirituelle, où l’imagination n’a pas sa place : à l’instar du verbe divin à l’origine de la création, c’est un mot qui est le point de départ de l’image ; elle est ensuite élaborée selon une méthode de composition qui se fonde sur un répertoire de 26 couleurs, correspondant chacune à une lettre et à des formes géométriques (triangle, cercle, demi-cercle, quadrilatère), ainsi qu’à une sonorité. Par exemple, la lettre I est associée à un cercle et un triangle, à la couleur orange et à la note de musique ré.

Ce traité de peinture, qui s’appuie sur un système de correspondances souvent invoqué par les avant-gardes de la fin XIXe s.-début XXe s., deviendra l’une des références majeures de la peinture abstraite de cette époque.

Victime d’une hémiplégie en 1953, Herbin apprend à peindre de la main gauche. Il offre en 1956 un ensemble de vingt-quatre œuvres au musée du Cateau-Cambrésis, créé par Matisse lui-même en 1952. S’il meurt en 1960, sa renommée ne fera que croître à l’échelle internationale, comme en témoigne encore dans les années 2000 le succès de tapis réalisés d’après ses créations.

 

A l’école, nous le connaissons pour ses tableaux réalisés avec des formes géométriques.

Début septembre avec Mme Bonnel, les élèves ont réalisé à leur tour des tableaux en s’inspirant du travail d’Auguste Herbin

Voici les réalisations

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